Par Erik Tenbült - Product Manager - KSE Process Technology B.V.

La production totale d’aliments composés pour animaux aux Pays-Bas diminue, mais je ne pense pas qu’il y ait une baisse de la production. Bien sûr, cela est dû au fait que de nombreuses petites usines de l’industrie des aliments composés pour animaux ferment leurs portes. Alors que les grandes usines doivent produire davantage dans la même usine. Souvent, il y aura des modifications de l’usine pour en augmenter la capacité. Plus de balances, un plus grand mélangeur ou une ligne de presse supplémentaire sont des extensions courantes de l’usine actuelle.

En fin de compte, la capacité de production d’une usine existante est plus importante. En outre, la production passe d’une production axée sur les stocks à une production axée sur les commandes. En d’autres termes, de MTS (Make To Stock)) MTO (Make To Order). Cela oblige l’opérateur 1a traiter avantage de commandes, il faut également produire davantage par heure. La taille des lots est plus importante, mais le nombre de lots par heure est également plus élevé, et la norme passe de 10 à 12, voire 15 lots par heure.

Supposons que les commandes arrivent par l’entrée des commandes, qu’un service logistique planifie les déplacements et les sorties et qu’il y ait un service de production. Ces trois départements devraient bien travailler ensemble. La question qui peut se poser est par exemple ‘’qui dirige’’ ? La logistique doit-elle s’adapter à la production ou la production doit-elle s’adapter à la logistique ? La personne qui reçoit et ajuste les commandes a également une influence sur l’entrée des commandes.

Le planificateur du programme de production doit avoir un bon alignement avec la logistique et la saisie des commandes. La saisie des commandes doit essayer d’éviter autant que possible de transmettre des commandes de clients qui ont été modifiées à la dernière minute ou des commandes urgentes. Les commandes urgentes provoquent des perturbations dans la planification et les tonnes par heure vont diminuer de manière significative. Les trajets que la logistique a planifiés doivent être connus à temps et la logistique doit assurer un mélange de différents types d’aliments. Il ne faut donc pas seulement planifier les aliments qui sont fabriqués sur la première ligne de presse, car la production ne pourra pas la produire et les autres lignes de presse resteront en attente.

Il existe de multiples chemins pour parvenir à un alignement correct. L’un de ces programmes consiste à rationaliser la production. Vous pouvez essayer de résoudre ce problème de manière traditionnelle. Toutes les commandes sont imprimées et l’opérateur fait une sorte de planification en prenant ensemble les différentes commandes des clients qui ne représentent qu’un seul trajet. Ce programme est assez souple, mais il est également sujet à des erreurs. Par exemple, un papier peut simplement tomber du bureau et le client reçoit son alimentation trop tard.

Il existe déjà des usines où l’on crée d’abord un planning dans un tableur pour la production. La cellule de produit fini peut également être planifiée ici. Mais que se passe-t-il lorsqu’un camion revient trop tard, qu’il y a une commande urgente ou qu’il y a une erreur mécanique dans l’usine ? À ce moment-là, l’opérateur ou le planificateur doit pouvoir intervenir rapidement et ajuster facilement la planification.

Un opérateur peut être soutenu par un programme de production. L’opérateur a une vue d’ensemble des ordres de production en cours mais aussi des ordres de production à venir. Il doit avoir la possibilité de préplanifier les 4 à 8 heures suivantes. Grâce aux temps de production théoriques, il est possible de déterminer si toutes les commandes des clients sont dans la cellule finale et peuvent être chargées à temps. Les trous créés dans la planification deviennent visibles. Par exemple, une ligne de presse qui est inactive pendant une heure. En cas de calamités, l’opérateur doit prendre une décision rapide. Quels trajets peuvent être produits et chargés et quels trajets doivent être produits plus tard ?

Il existe sur le marché toute une série d’outils de planification permettant d’automatiser ce processus. Souvent, un tel système de planification ne fait pas partie du paquet MES. Il s’agit d’un système autonome qui doit être intégré dans le paquet MES existant. À ce moment-là, il existe divers flux de données envoyés de la couche MES à l’outil de planification externe. En fin de compte, ce n’est pas idéal. La question est de savoir si le client veut investir beaucoup d’argent dans un outil de planification. Est-il possible de fabriquer un outil de planification avec un ‘’bouton magique’’ qui soit également rentable pour l’industrie des aliments composés pour animaux ? Par ‘’bouton magique’’, j’entends un système dans lequel vous entrez les commandes des clients et un planning complet est présenté. Un tel outil de planification tien-il compte de la contamination ? Cela a été / est une exigence, en particulier dans l’industrie des prémélanges et pour chaque usine de prémélanges.

À mon avis, il est possible d’avoir un outil de planification adéquat sans ‘’bouton magique’’ dans le système MES existant. Cela permet de maintenir le coût à un niveau relativement bas. Les outils de planification existants sont actuellement trop chers pour l’industrie des aliments composés pour animaux. L’outil de planification donne un aperçu de ce que l’opérateur a prévu. Vous pouvez y intégrer des astuces pour l’opérateur et le planificateur, mais aussi un aperçu des trajets avec les commandes clients correspondantes, la sélection des produits finis, etc. Un outil de planification est l’un des piliers permettant d’augmenter le nombre de lots par heure et donc les tonnes par heure. Il n’augmentera pas directement et fortement le nombre de lots, mais il peut assurer une production stable et plus élevée.